Lifting du visage et du cou
Il était une fois un lifting…
Le mot lifting a peut-être été l’un des premiers à entrer dans l’imaginaire collectif comme l’une des interventions les plus fréquentes en chirurgie esthétique. Aujourd’hui l’évolution de la médecine esthétique, les nouveaux produits de comblement résorbables, les fils de suspension et la technologie laser ont changé et révolutionné le sens du mot Lifting. Pour clarifier nos idées, nous avons demandé au chirurgien pour nous expliquer quel lifting nous convient.
Lifting chirurgical traditionnel
Elle est la « reine » des procédures de lifting du visage ; trop souvent, il y a une peur non motivée à l’idée même de subir une intervention chirurgicale pour soulever les tissus du visage, qui sont tombés et endommagés par le vieillissement. Ce n’est qu’en repositionnant les tissus profonds (Smas – système musculaire aponévrotique du visage) et éventuellement en reconstituant les volumes (par lipofilling) que l’on obtient un résultat vraiment durable et naturel : la peau est seulement réajustée sans tension, les cicatrices sont excellentes et invisibles, placé dans le pli devant l’oreille et derrière. Il est généralement pratiqué lorsque les joues sont beaucoup tombées, lorsque le cou présente les cordes platysmales classiques (« cou de dinde »), lorsque la pommette est vidée. Il est également effectué pour relever les sourcils et corriger le c. ré. « sillon de larmes » (lifting du tiers moyen du visage). L’intervention consiste en une simple anesthésie locale associée à une sédation profonde et permet, après une première – maximum deux semaines de gonflement du visage et d’ecchymoses, de reprendre les activités habituelles. Elle est déjà réalisée à 40-45 ans : le facteur âge n’est pas discriminant, la sévérité du tableau clinique de l’individu l’est.
Fils de suspension
En simplifiant un peu, on peut parler de « fil » de trois types : les biosutures, les fils de suspension qui se fixent aux structures anatomiques et ceux qui ne nécessitent pas de fixation.
Les biosutures sont des fils très fins en matière résorbable (comme beaucoup de points « internes » de suture) : insérés sous la peau au niveau du visage, du cou, de l’abdomen, des bras, des cuisses, etc., ils provoquent une légère inflammation qui provoque une amélioration de la tonicité de la peau : elles ne « tirent » pas, mais sont une alternative à la bio-revitalisation classique avec des injections de vitamines et d’acide hyaluronique.
Les fils de suspension, de quelque nature qu’ils soient, reposent sur des systèmes d’ancrage à la peau : cônes, ailettes, ou autres qui, convenablement placés le long du fil, « enserrent » la peau : lorsque le fil est « tiré vers l’arrière », cela détermine un lifting-étirement de la peau. Tous ces fils sont insérés sous la peau avec des aiguilles spéciales longues et droites (auxquelles le fil est attaché); à l’autre bout du fil on peut trouver une aiguille à suture, qui servira à fixer le fil (fils de suspension qui se fixent au niveau de la tempe ou derrière l’oreille), et dans ce cas il faut faire une petite incision puis suturée avec 2-3 points; Souvent, en revanche, on utilise des fils qui « s’auto-tirent », et qui ne nécessitent pas de coupes, mais qui durent en moyenne moins longtemps.
Dans les deux cas, la procédure d’insertion du fil est réalisée sous simple anesthésie locale ; elle dure quelques minutes et ne limite en rien ou presque la vie du patient ; en pratique, le gonflement et les hématomes sont très modestes et de courte durée. L’effet correcteur de ces fils varie de 12-16 mois à 2-3 ans : il s’agit en fait toujours d’un lifting de la peau et non d’un lifting des tissus profonds (L’affaissement du visage commence en profondeur : la peau « suit « comme un peeling, en travaillant sur la peau l’effet correcteur sera donc de courte durée).
Personnellement, je pense que seuls les fils en matière 100% résorbable sont sans danger ; les fils de silicone (non résorbables), qui semblent de toute façon sûrs, devraient donner un résultat plus durable, mais nous n’avons pas encore un nombre de cas suffisant pour pouvoir porter un jugement définitif.
Technologie laser
Les lasers fractionnés et, dans une moindre mesure, la radiofréquence, peuvent produire des effets « lifting-like » : ils lissent la peau, atténuent les imperfections et tonifient : ils ont cependant l’avantage de pouvoir être réalisés confortablement en clinique sans aucune hospitalisation, nécessitant plusieurs séances.
Conclusion
Le conseil que je donne à tous mes patients est de faire un bilan coût/bénéfice : si le « problème » est grave et que les dégâts sont notables, ne pouvant pas bien le corriger avec des techniques peu invasives comme les fils, il est conseillé d’effectuer un lifting complet du visage; si la panne est initiale et légère, l’utilisation de fils est une excellente solution.
Laisser un commentaire